La friche de Bordeblanche doit redevenir une terre maraîchère comme elle l’était avant l’urbanisation du grand Mirail
Les élus disent non alors qu’ils n’ont pas lu le dossier !
Les élus rencontrés le 8 avril (Mme Laigneau, M. Alvès et M. Riquet) n’avaient pas lu le dossier que nous leur avions envoyé 2 semaines auparavant. Deux indicateurs nous permettent de l’affirmer :
– Les 3 élus rencontrés découvraient le nom de l’organisme du Centième Singe alors que notre dossier était constitué de 2 documents dont l’un rédigé par cet organisme spécialisé dans l’installation d’agriculteurs, labellisé au niveau national et régional comme espace test-agricole!
– Les élus ont découvert en réunion notre proposition centrale développée dans notre dossier qui consiste au séquençage en deux étapes de la mise en œuvre du projet : une phase pilote de 3 ans et ensuite une phase de contractualisation de mise à disposition durable du foncier.
Les élus ne tiennent pas compte de la mobilisation et de l’adhésion croissante des habitant.es du quartier pour ce projet
Un projet de plus en plus plébiscité :
- Samedi 26 mars 2022, une marche festive de soutien au projet a rassemblé plus de 600 personnes aux Pradettes (du jamais vu dans un quartier de Toulouse selon les dires de la police).
- En 2019, le tout nouveau projet de « jardins aux Pradettes » avait recueilli 551 votes au budget participatif de la mairie et était déjà arrivé en 4ème position au niveau des projets toulousains.
- En 2020, plus de 800 habitants signaient une lettre de soutien au projet d’oasis agro-urbaine.
- En janvier 2021, le projet arrivait en première place du concours « ma solution pour le climat » organisé par la Région Occitanie, il a recueilli 1794 votes.
- Deux opérations de porte à porte auprès de 500 foyers des Pradettes ont confirmé que 98% des habitants adhérent au projet de ferme.
Le maire du quartier, M. Alvès, ignore tous ces témoignages d’adhésion au projet et reste arc-bouté sur un projet d’urbanisation du terrain de Bordeblanche datant d’une quinzaine d’années. Depuis, il y a eu 3 éléments nouveaux essentiels qui devraient réorienter les choix de priorités d’avenir :
- La pandémie du Covid qui a mis en évidence l’urgence d’une alimentation de qualité pour renforcer nos défenses immunitaires ;
- Les derniers rapports du GIEC qui alertent sur l’urgence de réduire nos émissions de GES et de prendre des mesures d’adaptation au réchauffement climatique;
- Enfin, une densification tous azimuts du quartier (augmentation de 25% de la population en 6 ans) par des mises en vente de maisons individuelles rachetées par des promoteurs immobiliers et leur remplacement par des immeubles, à l’exemple de 2 maisons individuelles situées chemin du Fourtou et remplacées par 60 logements.
Les élus craignent un risque de contagion de notre projet dans les autres quartiers toulousains
L’adjointe à l’urbanisme, Mme Laigneau, nous a répété à plusieurs reprises le 8 avril, que si la mairie validait notre projet, il lui serait alors difficile de refuser d’autres projets de ferme que notre initiative susciterait obligatoirement dans d’autres quartiers de Toulouse.
Les élus ne veulent pas voir se multiplier à Toulouse des projets d’agriculture urbaine. Pourtant cela améliorerait le plan climat de Toulouse qui actuellement est loin de respecter les objectifs fixés par la loi.
La décision des élus va à l’encontre des préconisations du GIEC qui encouragent tout au contraire à changer nos habitudes alimentaires. Toulouse se prive ainsi d’un levier essentiel de lutte contre le réchauffement climatique et d’amélioration de la santé des habitants.
Toulouse Métropole défend officiellement une agriculture de proximité en circuit court, affiche une volonté de promotion d’une alimentation de qualité, mais dans la réalité concrète refuse obstinément un projet de ferme agroécologique sur un terrain central pour le quartier des Pradettes.
Nous n’acceptons pas la réponse des élus et demandons au Maire de Toulouse un traitement sérieux, sincère et non discriminant du projet
Nous demandons au Maire une étude sérieuse du dossier
Le dossier que nous avons communiqué à la mairie a été élaboré avec des organismes professionnels ayant une expertise soit dans la création d’activités économiques (les Imaginations fertiles), soit dans l’installation d’agriculteurs (le Centième Singe). Ces deux organismes sont d’ailleurs reconnus par Toulouse Métropole. Notre projet est aussi salué pour son professionnalisme par les services de Toulouse Métropole que nous avons pu rencontrer. Ces deux études ont été payées par la Région et Toulouse Métropole.
Nous demandons au Maire une étude sincère et transparente du dossier
Le courrier de rejet des 5 élus comporte une série de « pseudos arguments », déroulés sans cohérence, qui sont à l’évidence avancés dans le seul but de détruire un projet porté par des habitants soucieux du « bien commun ».
Par exemples, contrairement à ce qui est indiqué dans le courrier des élus,
- le projet dispose des financements nécessaires aux investissements pour la ferme et le jardin pédagogique et le dossier démontre que le modèle économique proposé est parfaitement viable;
- le projet propose mieux qu’un CV de « fermier chargé de l’exploitation », il s’appuie sur la « couveuse agricole » du Centième Singe composée de plusieurs dizaines de maraîchers en recherche de lieu d’installation ;
- le choix d’implantation sur la friche de Bordeblanche ne résulte pas d’une « posture d’opposition » comme l’écrivent les élus, mais est sérieusement argumenté dans le dossier et a été rappelé régulièrement depuis 3 ans :
- tout d’abord, la préservation de l’îlot de fraicheur pour les habitants des immeubles entourant la friche ;
- la centralité et l’accessibilité du site pour les écoles ;
- sa proximité de Lardenne et de la zone Quartier Politique de la Ville des Pradettes;
- le besoin d’une surface de 10 000 m2 pour la viabilité économique de la ferme que permet encore la friche de Bordeblanche ;
- la complémentarité des 3 pôles du projet : la ferme, le jardin pédagogique et le jardin partagé déjà aménagé à Bordeblanche.
Nous demandons au Maire une étude non discriminante du projet
Comme pour toutes les expériences d’agriculture urbaine en France, le foncier est toujours mis à disposition des maraîchers par les Mairies selon des modalités classiques de contrats de fermage en conformité avec le Code Rural.
Cela est le cas pour les maraîchers installés récemment sur le territoire de Toulouse Métropole (Ferme de Salsas, Ferme de Borde-Bio, Plaine des Quinze Sols). Pour ces maraîchers, les mairies et Toulouse Métropole, n’ont pas exigé l’achat du foncier car, évidemment cela n’aurait pas été possible pour ces exploitants agricoles.
La demande de 3,8M€ pour l’installation de la ferme est scandaleuse, inacceptable et impossible pour tout agriculteur.
Contact : contact@natures-pradettes.org